Aujourd’hui, près de 70% des femmes présentent des varicosités.
Le mécanisme d’apparition des varicosités demeure partiellement incompris. Cependant, semblent se distinguer deux types de varicosités : celles dépendant d’une hyperpression veineuse et en relation avec une micro-varice, ainsi que celles qui sont isolées et qui sont moins liées à la maladie variqueuse mais seraient davantage dépendantes de l’environnement péri-vasculaire, notamment de la qualité du tissu dermique.

À ces deux types de varicosités répondront deux types de traitements.

Celles qui sont en relation avec une micro-varice nécessiteront d’abord un traitement par sclérothérapie de la veine nourricière. La transillumination, véritable GPS de la phlébologie esthétique, permet de voir et de traiter les petites veines nourricières des varicosités.

Le traitement des varicosités isolées est basé sur trois axes souvent complémentaires ;

La microsclérothérapie

Cette technique consiste à injecter un liquide dans la micro-veine pour irriter la paroi de cette veine et créer une réaction spécifique qui aboutit à une fermeture progressive de la veine.

Différents produits peuvent être utilisés selon le type de varicosités. En cas de résistance au traitement, il est possible de réaliser une micro-mousse spécifique. C’est l’acte le plus pratiqué par le phlébologue.

Procédure de traitement des varicosités par microsclérothérapie :

1. Après avoir repéré par transillumination les éventuelles veines nourricières, on désinfecte la zone à traiter,
   
2. Une aiguille très fine est utilisée pour véhiculer l’agent sclérosant dans la micro-veine. Sous l’influence du produit, la veine traitée devient blanche durant quelques secondes,
3. On injecte de petits volumes à chaque injection ; on réalise entre 10 et 15 micro-injections, très bien supportées, lors de chaque séance.
4. Une petite boule de coton compressive sur chaque point d’injection est conservée pendant plusieurs heures. Plusieurs séances sont nécessaires avant une disparition complète des varicosités.

La micro-mousse

Variante de la microsclérose liquide. On injecte le même sclérosant mais sous sa forme mousseuse. Il a l’avantage de diffuser davantage et l’inconvénient de favoriser les pigmentations si le dosage est trop concentré.

Le laser

Le laser est un outil indispensable en médecine esthétique. Il présente aussi un vif intérêt en phlébologie. Le laser fonctionne grâce à son effet thermique. L’effet thermique du laser sur les tissus biologiques est un processus complexe résultant de 3 phénomènes distincts :

• La conversion de lumière en chaleur,
• Le transfert de chaleur,
• La réaction tissulaire liée à la température et à la durée d’échauffement.

Cela conduit à la transformation ou à la destruction d’un volume tissulaire. Principalement deux types de lasers peuvent être utilisés pour traiter les varicosités :

• Le KTP dont la longueur d’onde est de 532 nm, ciblant exclusivement les vaisseaux très superficiels.
• Le Nd Yag a une longueur d’onde à 1 064 nm. Il réalise un effacement du vaisseau par coagulation. Il est souvent réservé aux varicosités de petit diamètre ou bien aux vaisseaux rouges.

Il faut éviter de s’exposer au soleil pendant les deux semaines qui suivent une séance au laser. Les résultats deviennent visibles deux à trois mois après la séance.

La thermo-coagulation

Ce procédé, mis au point par le Docteur Chardonneau en 1999,  consiste à utiliser les ondes de radiofréquence. On envoie ce type d’ondes directement au contact du vaisseau par l’intermédiaire d’une aiguille. Cette technique est particulièrement intéressante pour les fines varicosités.

Un nouveau concept : la Phlébothérapie

Mise au point par le Docteur Sergio Capuro, cette stratégie thérapeutique respecte la veine et ne la détruit pas, contrairement à la sclérothérapie. Un soluté est injecté dans les petites veines variqueuses pour leur redonner un diamètre normal. Ce procédé révolutionnaire nécessite 3 à 4 séances. Le traitement est indolore et les suites post-actes sont très simples.